Me contacter par mail : mgercault@gmail.com
STAGES de RESPIRATION HOLOTROPIQUE ET CHAMANISME 2024
1er - 3 mars
24 - 26 mai
27 - 29 septembre
13 - 15 décembre (dernier stage 2024) formulaire d'inscription
CONFÉRENCE lundi 4 novembre 2024
" Comment être Psy aujourd'hui ? "
• En présentiel au Forum 104 à Paris de 19h30 à 21h45
104, rue de Vaugirard 75006 Paris
• En ligne et en replay sur le site de L'observatoire du réel
STAGES de RESPIRATION HOLOTROPIQUE ET CHAMANISME 2025
7 - 9 mars formulaire d'inscription
6 - 9 juin (stage de pentecôte) formulaire d'inscription
26 - 28 septembre formulaire d'inscription
12 - 14 décembre formulaire d'inscription
PUBLICATIONS
Les nouvelles thérapies
La crise de société que nous traversons n’est pas uniquement conjoncturelle, elle signe la nécessité d’un réexamen fondamental des valeurs régissant notre époque.
La souffrance manifestée, individuelle et collective, apparaît également dans son ensemble comme la quête d’un sens mais aussi la difficulté à se séparer de ce qui est vieilli en soi. On peine à trouver un soutien pour naître ou renaître.
“Quel sens donner à ma vie ? Pourquoi ma souffrance ?”
Prendre des médicaments ?
La solution est séduisante et commode. Les français sont les plus gros consommateurs du monde de psychotropes après les USA. Entre drogue et médicament, la frontière devient floue. Cependant effacer le mal-être chimiquement, est-ce pour autant aller mieux ?
Alors on songe à débuter une psychothérapie.
Rien ne vaut les mots pour gommer les maux. Lorsqu’on a les mots pour le dire, la vie alors prend ou reprend un sens.
Mais la démarche est délicate et peut parfois sembler périlleuse. Apparaissent aussi la peur, celle de se rencontrer soi-même, la durée et le coût .
Les diktats de l’époque pèsent souvent sur les sujets en détresse : vitesse, stimulation, nouveauté. On zappe d’un ”psy” à l’autre, d’une thérapie à une autre, d’un groupe à un autre, sur un mode addictif.
Cependant, il est évident que l’accès à la psychothérapie est rendu ardu par la complexité et le nombre des théories proposées.
Depuis une vingtaine d’années, on assiste à une explosion parallèle des thérapies chimiques et des psychothérapies.
Les pathologies évoluent de par la société en crise et les méthodes originaires des USA sont venues modifier la cartographie psychothérapeutique.
Là où n’existaient que la psychanalyse ou les prises en charge médicamenteuses, aujourd’hui sont proposées de nombreuses approches qui déconcertent les profanes par leurs appellations et le caractère surprenant des techniques utilisées.
Pourquoi les nouvelles thérapies ?
Cette dénomination un peu floue désigne un ensemble de techniques orientées vers le mieux-être, mais qui ne sont pas toutes du même ordre.
Nouvelles, car elles ne se sont développées en France que depuis une quinzaine d’années, et ne sont pas encore très bien connues du public ni du reste des praticiens plus traditionnels. S’il est possible de les classer sous une même appellation, c’est qu’elles présentent entre elles certaines similitudes.
Elles accordent presque toutes une place essentielle au corps et à la communication non verbale, au comportement et la mise en actes, contrairement à la psychanalyse dont la démarche est essentiellement verbale.
L’emphase est mise sur “l’ici et maintenant”, la façon dont les personnes s’expriment, agissent et entrent en relation dans le présent, plus que vers l’évocation du passé et la reconstitution biographique du sujet.
Enfin, les techniques utilisées ont recours au groupe, à la différence de la psychanalyse classique purement individuelle.
La plupart de ces approches viennent donc des USA, principalement de Californie, mais ont toutes en commun des racines européennes, leurs pères fondateurs ayant dû fuir l’Europe nazie durant la seconde guerre mondiale. Citons parmi eux :
Jacob MORENO : Le psychodrame
Kurt LEWIN : La dynamique de groupe
Victor FRANKL : L’analyse existentielle
Wilhelm REICH : La végétothérapie, mère de la bio-énergie
Fritz PERLS : La gestalt thérapie
Ces approches participent d’un courant appelé “psychologie existentielle”, “mouvement du potentiel humain” ou “psychologie humaniste” pour les distinguer du behaviorisme et de la psychanalyse.
Le courant majeur de la psychologie humaniste, fortement influencé par les conceptions énergétiques des traditions asiatiques, a été initié par les travaux de Wilhelm REICH. Alexander LOWEN les poursuivra en créant la bio-énergie.
« Le corps bafoué exprime sa souffrance dans des tensions. Les noeuds musculaires étant le signe, la traduction d’un noeud psychique et réciproquement. »
Cette tendance donnera naissance par la suite au rebirth, au cri primal, à la respiration holotropique, etc...
Ces thérapies abordent l’homme dans sa dimension de corps-émotion.
Elles ne nient pas l’existence de l’inconscient freudien, mais révèlent que tout refoulement se matérialise par une tension musculaire appelée cuirasse caractérielle, venant se localiser dans une zone du corps fortement symbolique pour le patient.
En agissant sur le corps par des pressions, des attitudes, ou encore la respiration, il est possible de faire émerger des émotions refoulées et ramener à la conscience les scènes traumatiques censurées.
Le patient retrouve ainsi le “scénario de vie” qui pilotait de façon inconsciente ses agirs et causait sa souffrance.
Ce travail émotionnel offre un outil intéressant et complémentaire d’exploration de l’inconscient.
Certes, cette pratique peut sembler contradictoire avec la conduite de la « cure type » en psychanalyse, dans la mesure où le thérapeute intervient physiquement auprès du patient.
Cependant de plus en plus d’analystes intègrent ces techniques parallèlement au protocole classique du « divan ».
Ce mélange peut paraître scandaleux aux yeux des purs et durs, mais il se pare de la plus indéniable des qualités : son efficacité.
Les thérapies émotionnelles, quand elles sont pratiquées par des psychothérapeutes-psychanalystes ou psychothérapeutes analysés, intègrent, dans ce qu’elles ont de meilleur, les acquis du freudisme et utilisent le corps / émotion comme un “facilitateur” de thérapie, comme une voie d’accès à l’inconscient, la psychanalyse demeurant la théorie de base du psychisme à laquelle s’ajoute la “passerelle” du corporel.
Dans ce courant humaniste, une voie nouvelle et importante s’est fait jour depuis quelques années s’originant de la psychologie jungienne, la psychologie transpersonnelle, née en 1969 en Californie, à la jonction des traditions mystiques de l’Orient et de l’Occident.
Le terme « transpersonnel » créé par JUNG, vient du mot allemand «überpersonlich». Il caractérise la visée à la transcendance de la personne pour exprimer ce qui dépasse l’humain et appartient aux états non ordinaires de conscience ou états modifiés de conscience.
Ce mouvement fondé par les psychologues Abraham Maslow, Carl Rogers, Victor Frankl et le psychiatre-psychanalyste d’origine tchèque Stanislav Grof, résulte d’une grande mutation puisque de nombreux scientifiques de renom tels que Fritjof Capra, René Thom, Hubert Reeves, Karl Pribram et David Bohm le rejoindront, abandonnant ainsi le matérialisme comme modèle scientifique.
Les frontières entre la science et la spiritualité sont abolies. C’est dans la recherche scientifique que ces chercheurs découvrent l’énergie et la conscience. A partir de la physique nucléaire atomique et sub-atomique, de la physique quantique et sub-quantique, de l’astrophysique, ces savants en viennent à déclarer que l’esprit n’est pas séparable de l’univers inanimé et que cet univers d’énergie et de vibrations possède une conscience.
Une conscience énergie est donc à l’œuvre dans l’univers et, dans une conception holistique, ces précurseurs découvrent une unité sous-jacente entre l’homme et le cosmos.
Cette nouvelle alliance spiritualité-sciences donna naissance au colloque de Cordoue « Science et Conscience » en 1979 et à celui de Tsukuba au Japon en 1989.
Ce nouveau paradigme insiste donc sur l’interconnexion et l’indivisibilité de l’univers et du cosmos.
L’exemple psychothérapeutique illustrant le mieux cette théorie est la Respiration Holotropique créée par le docteur Stanislav GROF.
POUR TERMINER, EXISTE-T-IL DES THÉRAPIES BRÈVES ?
Si nous possédions la formule magique, elle serait bientôt entre les mains du patient.
Il n’existe pas de thérapie miracle. Une psychothérapie dure son temps.
Aucune ne ressemble à une autre, dans son mode et sa durée, chaque patient étant unique.
Méfions-nous de la séduction qui peut circonvenir le futur patient dans le projet du séducteur promettant un résultat sans effort : la fameuse rapidité.
La psychothérapie n’est pas la dentisterie ordinaire qui consiste à arracher une dent sous anesthésie sans rien faire d’autre que prêter son corps à l’homme de l’art.
Aucun psychothérapeute honnête ne peut promettre un “mieux-être” en un temps déterminé.
Pour conclure, citons cette phrase de FREUD extraite de la “Question de l’analyse profane” en 1925 :
“ Je veux protéger l’analyse contre les médecins... Je voudrais lui assigner un statut qui n’existe pas encore, le statut de pasteur d’âme séculier, qui n’aurait pas besoin d’être médecin et pas le droit d’être prêtre ”.
Les psychanalystes et les psychothérapeutes seront donc des « pasteurs d’âme », dont l’attitude se gardera de tout assujettissement, qu’il soit médical, religieux, philosophique, ou idéologique.
Chacun pouvant ainsi comprendre qu’il n’est pas besoin d’une référence quelconque pour comprendre certains conflits ou événements de sa vie.
Tout travail psychologique est une odyssée personnelle vers le changement, un rite de passage, dans un temps hors du temps constitué par le rythme intérieur de celui que nous accompagnons. “... Le temps n’a point de rive. Il coule et nous passons ! ”
Martine Gercault
Martine Gercault © 2018 Tous droits de reproduction, même partielle, sont interdits, sauf autorisation de l'auteur.
Tous les textes écrits par Martine Gercault sont sa propriété. Mentions légales.