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STAGES de RESPIRATION HOLOTROPIQUE ET CHAMANISME 2024
1er - 3 mars
24 - 26 mai
27 - 29 septembre
13 - 15 décembre (dernier stage 2024) formulaire d'inscription
CONFÉRENCE lundi 4 novembre 2024
" Comment être Psy aujourd'hui ? "
• En présentiel au Forum 104 à Paris de 19h30 à 21h45
104, rue de Vaugirard 75006 Paris
• En ligne et en replay sur le site de L'observatoire du réel
STAGES de RESPIRATION HOLOTROPIQUE ET CHAMANISME 2025
7 - 9 mars formulaire d'inscription
6 - 9 juin (stage de pentecôte) formulaire d'inscription
26 - 28 septembre formulaire d'inscription
12 - 14 décembre formulaire d'inscription
PUBLICATIONS
Être femme
Comment être femme aux différentes étapes de sa vie ?
Comment affirmer notre personnalité au-delà des clichés sociétaux ?
Comment nous exprimer dans notre différence ?
Comment ne pas être libérée uniquement par la loi, mais aussi par notre propre force et notre identité personnelle, faire des choix et les assumer ?
C’est un rendez-vous unique avec soi, mais aussi un combat, une rébellion.
Dès l’aube, je choisis de placer ma vie sous ces signes de l’ouverture. Déblayer les embûches, déraciner la souffrance pour vivre la joie intérieure de m’éveiller à celle que j’étais.
Quand je me penche sur ma vie, elle me semble multiforme, non conventionnelle, aventureuse et riche. J’ai bravé beaucoup d’interdits en devenant ce que je suis, hors norme !
Après toutes ces années, je ressens avec gratitude ce privilège d’avoir pu me réaliser dans la plénitude de mes compétences, d’avoir pu mener de front ma vie professionnelle, ma vie personnelle et familiale, de vivre en pleine conscience les différentes tonalités de mon être : Vivre, et trouver du plaisir à vivre ma vie. Découverte de chaque instant.
Je l’enseigne aux femmes qui me consultent. Oser s’affirmer, dire non sans se culpabiliser. Ne pas être soumise à un quelconque destin préétabli, mais l’inventer, le créer. Être en cohérence avec soi. On peut changer le cours de sa vie, et toujours se réinventer en fonction des événements qui la jalonnent.
Affranchie des conventions, la femme vit et vibre, cependant, la liberté a un prix.
Ne pas coller aux normes véhiculées par la société, se différencier est encore jugé et mal accepté, et peut représenter un tabou. Les rencontres avec l’autre sexe évoluent en miroir de la croissance intérieure. Plus les exigences de la femme et son refus des compromissions s’affinent et se conscientisent, pendants de sa vie psycho-spirituelle, moins la relation aura de chance d’évoluer si le partenaire est dans une méconnaissance totale du parcours de sa partenaire, et étranger à sa propre croissance en tant qu’homme. En effet, une relation inscrite dans la durée est plus difficile à maintenir si les deux partenaires ne sont pas sur un chemin d’évolution personnelle.
La femme libre et libérée fait peur, car elle franchit la ligne jaune de l’interdit.
Face à ces bouleversements sociétaux, comment l’homme trouve-t-il sa place, comment le yin et le yang peuvent-ils se rencontrer et s’accomplir chez les deux protagonistes ? Il importe que l’homme puisse également rayonner de son Yin pour laisser s’exprimer ses facultés empathiques, émotionnelles et sensuelles. Il possède alors cette capacité à devenir « lunaire », sensible pour rencontrer la femme « solaire » qui a su trouver sa place dans une société générée par les diktats masculins.
L’homme et la femme en cheminement spirituel savent inverser les rôles encore à l’œuvre dans notre société judéo-chrétienne. Ils vont composer une partition amoureuse différente, tissée par une alchimie des corps et des psychés dans laquelle peut se vivre une fusion consciente et éclairée qui n’aboutit plus à une confusion, mais débouche sur une osmose permettant la croissance d’une relation qui ne souffre plus des différences et de la division.
Il importe pour cela que l’homme ait réalisé également qu’il fait partie d’un tout, qu’il renonce à ses désirs souvent compulsifs et guerriers de conquête, en s’exposant à un travail personnel et spirituel qui cependant pourra mettre sa sexualité rudement à l’épreuve lorsqu’il commencera à comprendre le plaisir féminin.
Face à ces bouleversements qui les voient souvent perdus, les hommes éprouvent des difficultés à se positionner face à leurs partenaires féminines, et nombreux sont ceux qui, souvent dans la confusion, perdent leurs repères habituels. Il leur faut, alors, sur le plan sexuel, intégrer et accueillir l'importance de ce mystérieux plaisir féminin pour vivre et partager à deux une plus grande plénitude.
Les femmes leur demandent d’être masculins et sensibles, de divulguer leur part féminine, d’accepter leur indépendance et d’être aussi présents lorsqu'elles font appel à eux. Ces requêtes, souvent ressenties comme paradoxales, laissent souvent l’homme dans une errance assurée alors qu’il cherche encore, souvent avec difficulté, à composer entre sa virilité et sa sensibilité, sa force et sa "part féminine", ce qu'il est et ce qu'attend de lui sa partenaire. Les ajustements nécessaires à chaque couple ne peuvent s’initier que dans la communication... en n’oubliant pas que les mots doivent être des fenêtres, et non pas des murs.
Cette transformation énergétique et vibratoire des deux sexes ne saurait se faire sans le lien à la Nature. Dans son livre « Femme qui court avec les loups », la psychanalyste jungienne Clarissa Pinkola Estès invite la femme à retrouver la louve sauvage qui sommeille en elle. Ce livre fut pour moi un révélateur de ma nature profonde en lien avec la Terre-Mère et les différents archétypes qui s’y rattachent. Durant mes initiations shamaniques et mon travail en état d’expansion de conscience, je suis devenue « Louve » et « Me découvris dans mon corps, mes émotions, ma colère, ma féminité et mes désirs personnels. Le travail sur moi-même en états modifiés de conscience m’ouvrit sur des espaces aux limites abrogées. Je dis non à un certain diktat psychanalytique pour vivre en moi une parole retrouvée, ancestrale, que je portais, mais qui n’avait pu être révélée par une psychanalyse classique. Je donnai le jour à la femme en moi réanimée, à la nomade, dont la terre nourricière se nomme maintenant féminité. Mon instinct me faisait opérer ma propre révolution intérieure. Je quittai les chapelles analytiques régies par la Loi du Père, en l’occurrence une pensée freudienne devenue trop académique. J’avais trouvé mon chemin à partir de ma féminité, et grâce à elle je fus génitrice de moi-même. Dans cette fécondation, je rencontrai le plaisir de naître à qui j’étais.
Transgressant les règles de la psychanalyse stricto sensu, j’introduisis dans ma pratique la respiration holotropique. À l’obéissance, je préférais la responsabilité. Je voulais vivre ma vie de femme et ma vie de psychothérapeute, les relier entre elles.
Je devins une rebelle. Mais face au féminisme, je choisis la féminité. Ce fut un parcours initiatique, une nouvelle manière d’être à moi, et au monde.
Toute ma vie vola en éclats comme un feu d’artifice. Les patients qui vinrent à moi eurent des demandes différentes et mon changement personnel opéra des transformations profondes chez ceux et celles que j’accompagnais. Mon identification aux valeurs masculines avait été un échec. Peu à peu, à travers la méditation, la danse, la peinture, le yoga, le jeu, le chamanisme et l’acceptation des désirs qui étaient miens, une nouvelle femme naquit, dans sa pluralité.
Je me suis ciselée et dépouillée, sans modèle, retirant toutes les couches successives opprimantes. C’est ainsi maintenant que j’aborde mon métier de thérapeute, aidant celui ou celle qui vient me voir à se « façonner ».
Mon travail avait renforcé mon côté animus négatif, intellectuel, conceptuel. Mon exploration transpersonnelle me permit d’extérioriser mes émotions et développer une présence plus « physique » avec mes patients, plus intuitive aussi.
Cette phrase de Carl-Gustav Jung me guida :
« Les formes les plus hautes de la psychothérapie requièrent l’homme tout entier. »
C’est en rencontrant ma féminité, ma sensibilité profonde, ma vulnérabilité et mes désirs que j’ai pu me guérir et aider dans leur passage les hommes et femmes en errance psychique, affective et sexuelle.
On devient « Un » lorsque l’on reconnaît en soi cette polarité masculine et féminine que chacun porte, et dont le métissage est une odyssée qui ne s’arrête jamais, une initiation spirituelle pour atteindre la liberté intérieure.
Pour conclure, j’emprunterai à Clarissa Pinkola Estès ces mots qui parlent à la femme instinctuelle : « La Femme Sauvage archétypale est la patronne de celles qui peignent, sculptent, dansent, pensent, prient, cherchent, trouvent... Elle est absolument essentielle à la santé de l’âme et de l’esprit des femmes… Il leur faut éviter l'amant destructeur et préférer celui qui est fait de muscles psychiques durs et de chair tendre, c'est encore mieux si l'amant est aussi un peu "médium", s'il peut "voit au-dedans" de son cœur. »
Martine Gercault
Septembre 2020
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